Clôture des travaux de la Conférences internationales sur le droit à l’information : vers une souveraineté africaine.

La conférence internationale sur le droit à l’information à l’épreuve du numérique, qui s’est tenue les 20 et 21 novembre 2025 à Rabat au Maroc, s’est achevée sur une note d’optimisme prudent.

Organisée par la HACA du Maroc et le Réseau des Instances de Régulation Africains, elle a réuni des participants venus des pays du RIARC. Les participants ont partagé leurs expériences, leurs défis et leurs espoirs pour l’avenir du droit à l’information dans un monde de plus en plus numérique. Les débats ont mis en lumière les nombreux défis posés par le numérique : la désinformation, la surveillance de masse, la protection des données personnelles, l’accès à l’information, la liberté d’expression, etc. Dans ce contexte, MR Mohamed Abidine, membre du conseil de la HAPA, a remplacé le président de l’institution pour présenter un panel sur l’expérience mauritanienne à l’ère du numérique. Il a abordé les défis et enjeux juridiques, économiques et techniques auxquels sont confrontées ses approches de contrôle et de réglementation, mettant en évidence les contours de sa stratégie. Il a également présenté les perspectives de solutions futures basées sur la transformation de l'expertise en connaissance, l'adhésion au journalisme original, le renforcement de sa transformation en acteur numérique, l'activation du soutien public à la presse privée, l'intensification de la formation et l'amélioration de l'expertise, le recours à la numérisation, et l'implication des citoyens dans le suivi et le contrôle du contenu, via un mécanisme de notification flexible et sécurisé sur le site Web de l'autorité. Parmi les thèmes discutés, on note :

*   Le système d'information à l'ère des plateformes numériques

*   Les effets de la transformation numérique sur l'intégrité de l'information

*   Les défis et les exigences de la transformation numérique des médias classiques

*   Vers une souveraineté médiatique africaine.

Malgré ces défis, les participants ont également exprimé leur optimisme quant à l’avenir du droit à l’information sur le continent africain. Mr René Bourgoin, président du RIARC, « a déploré les méfaits du numérique sur le continent, appelant à une force commune de souveraineté africaine pour la création d'une indépendance numérique et la régulation de l’intelligence artificielle (IA).

Salé nous a donné l’occasion de réfléchir à des projets politiques ambitieux, solides, modernes et durables pour la mise en forme d’infrastructures souveraines d’indépendance informationnelle. »

Latifa Lakharbache a souligné « la nécessité de renforcer les forces des régulateurs par des moyens financiers et des stratégies solides pour être écoutés et compris par les plus hauts niveaux des instances africaines, afin de vivre le numérique au lieu de le subir »

La conférence s’est achevée sur une série de recommandations, notamment :

*   Renforcer la législation sur le droit à l’information, en tenant compte des spécificités du numérique.

*   Développer des outils et des plateformes numériques pour faciliter l’accès à l’information.

*   Former les citoyens et les professionnels de l’information aux enjeux du numérique.

*   Promouvoir la coopération internationale pour faire face aux défis du numérique.

La conférence a été un succès et a permis de faire avancer la réflexion sur le droit à l’information dans un monde numérique. Les activités se sont conclues par une soirée de gala riche en animations et en dégustation de plats traditionnels marocains, dans une ambiance festive.